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  Premiers bourgeons de printemps
Écrite par Aka_Guymelef le 21/10/2007 à 13h56
Note : 13,8/20 Catégorie : Vie des personnages
Lue 5254 fois Attention, sujet plus mâture que d'habitude traité ici, jeunes lecteurs s'abstenir. Yumi fait à nouveau une grosse dépression sans pour autant en connaître encore la raison. Suite de mes deux fanfiction "nouveau venu" et "orage rose"
 
 

 
 

Premiers bourgeons de printemps

 

 

Le réveil sonnait dans la chambre de Yumi, c'était l'heure de se lever. L'oeil encore endormi, celle-ci s'exécuta et se dirigea machinalement vers la salle de bain pour y faire les ablutions quotidiennes. Alors qu'elle se brossait, mollement, les dents ses nerfs optiques finirent par être complètement connectés et elle pu découvrir les méfaits de cette nuit.

- Ha ben v'la autre chose !
Tirant sa peau d'un doigt aucune erreur n'était possible. Trois boutons d'acné étaient apparu sur son joli visage, un était parti coloniser le bout de son nez tandis que les deux autres stationnaient sur le bord de son narine gauche. Et oui le temps était venu pour Yumi de voir son corps se transformer pour passer de fille à femme.

- Bah ça changera pas grand chose...
Il est vrai que Yumi ne se considérait pas comme très jolie, alors un peu plus ou un peu moins de laideur ne changerait rien à l'affaire. Laissant ça de côté, elle termina sa toilette, s'habilla et descendit prendre le petit déjeuner. Sa mère remarqua le changement physique intervenu en à peine une nuit sur sa fille mais préféra ne rien dire, vu comment cette dernière ne s'était pas départi de son air maussade qu'elle traînait depuis plusieurs jours déjà. Il faut dire que le printemps avait le don de faire faner la japonaise au lieu de la faire s'épanouir.

- Ouah ça bourgeonne !
Hiroki venait d'entrer dans la pièce pour se restaurer lui aussi.
- Hiroki, se fâcha sa mère !
Yumi de son côté aurait bien lancé une pique avec le nom de Milly gravé dessus mais elle laissa tomber cette idée, ça ne la tentait pas. Par contre ça avait mis en lumière autre chose dans son cerveau. Déjà à la maison, on pouvait être sûr qu'au collège ça serait pire ! Sans compter Sissi, argh elle l'avait oubliée celle-là, non cette journée de printemps ne s'annonçait pas belle du tout.

Elle prit ses affaires, fit une bise à sa mère et s'en fut à l'école. Ce chemin elle l'arpentait depuis des années maintenant, elle le connaissait par coeur. Pris d'innombrables fois dans un sens puis dans l'autre, en marchant ou en courant pour aller botter le derrière de XANA ou quand elle était en retard. Toute cette mécanique bien huilée et monotone semblait alimenter sa mélancolie. Arrivée dans la cour, elle préféra le bout d'un banc plutôt que la compagnie de ses amis. Non pas qu'elle ne voulait pas les voire mais elle préférait ne pas leur imposer sa présence ainsi que sa mauvaise humeur. Tel un vautour toujours à l'affut de pouvoir faire des crasses à sa rivale, Sissi remarqua le visage « scarifié » de Yumi, selon ses critères, et s'approcha de la japonaise sur son banc l'air de rien.
- Et alors Yumi, on dirait que le printemps te fait de l'effet. Remarque je te comprends si j'avais le visage abîmée comme toi je n'oserais plus me montrer à Ulrich !
Comme si cette starlette de supermarché pouvait la comprendre, elle préféra l'oublier... Mais qui ne dit mot consent et Sissi s'en alla satisfaite de la réponse silencieuse de sa rivale, fomentant déjà un plan drague pour conquérir le beau châtain maintenant que la voie était libre.

A force de la côtoyer ses amis avaient compris ce que signifiait son attitude actuelle. Et ça n'avait rien à voir avec cette crise d'acné soudaine même si, intérieurement, ça ne devait pas l'aider à aller mieux. L'isolement était le comportement typique de Yumi quand quelque chose n'allait pas dans son esprit. Que ce soit ses parents, son frère ou encore des problèmes sur elle-même sa première réaction était toujours de se replier sur elle-même. L'introspection semblait être l'apanage de la jeunesse japonaise quand ça n'allait pas. Élevés dans les valeurs de sublimation de soi pour le bien du groupe et l'honneur de sa famille, certains des jeunes nippons n'arrivent pas à supporter le poids de la réussite qui leur est imposée. Inutile de dire que le Japon possède le triste record de suicide chez les adolescents. De par son éducation Yumi avait aussi ce poids sur les épaules même si en France, dans cette société ce poids ce faisait moins sentir. Mais ça plus la crise par laquelle tout les ados passent n'arrangeait rien du tout !

Ça faisait déjà deux semaines que Yumi restait seule, ruminant dans son coin. Hormis une attaque de XANA cela faisait longtemps qu'elle et ses amis ne s'étaient pas retrouvés ensemble et ces derniers commençaient vraiment à s'inquiéter. Ce n'était pas la première fois mais c'était de loin la plus longue crise. Ils avaient déjà tentés quelques approches mais ni Aelita ni même Ulrich n'étaient parvenu à un résultat cette fois. La cause du mal-être de leur amie demeurait un mystère. Et pour être franc, elle-même ne savait pas non plus, elle ne pensait qu'à des choses tristes ou à des problèmes sans trop savoir pourquoi son cerveau se focalisait là-dessus du matin au soir. Des fois elle avait même des crises d'angoisse quand à ce qu'elle allait devenir, si ses parents se séparaient pour de bon, si elle allait finir vielle fille ou pire si elle tombait enceinte. Et si XANA parvenait à ses fins... Trop de questions pour si peu de réponses. Elle était consciente de son état et de la répercussion sur les autres mais elle ne voyait pas quoi faire, manger du chocolat ? Pour grossir et devenir encore plus laide... Elle attendait donc que ça passe, si un jour ça finissait par se passer !

Les premiers cours eurent lieu puis ce fut la récréation du matin. Trop exposé sur le banc, Yumi préféra s'isoler dans les bois du parc. Errant entre les arbres elle finit par tomber sur Aelita qui était en train de farfouiller dans le sol. C'était pas la première fois mais c'était toujours assez étrange à voir. Nul doute que Michel Roullier, le jardinier, devait la prendre pour une folle. Mais tant que Kiwi s'obstinerrait à vouloir enterrer les roses affaires d'Aelita, sa « folie » perdurerait. Dépoussiérant sa robe et son cahier de texte fraîchement déterré, la fille de Hopper se dirigeait vers la cours quand elle aperçu Yumi. Toutes deux embarrassées elle ne purent que s'échanger un sourire gêné.
- Si ça continue je vais finir par tuer ce clébard, déclama Aelita en remuant son cahier rose.
Yumi eut un petit rire avant de reprendre son expression maussade et repartir errer dans les bois. Aelita voulu continuer la conversation mais ne savait pas trop quoi dire. Plusieurs fois Yumi c'était proposé ou l'avait aidé dans ses moments de doutes et d'angoisse et elle aurait bien aimé en faire autant pour son amie. Dépitée par son échec, elle retourna auprès des autres, l'air maussade. Ça devenait contagieux ! C'est ce moment là que choisit l'ordinateur portable de Jérémie pour bipper l'alerte, XANA venait de passer à l'action.
- Ok, on fonce à l'usine, Ulrich tu préviens Yumi, déclara le blondinet à lunette.
- Euh mauvais plan Jérémie, j'pense qu'il vaudrait mieux que tu le fasse, répondit l'intéressé.
Einstein s'accorda une seconde de réflexion et se rangea à l'avis d'Ulrich. Tandis qu'ils couraient à travers le parc pour rejoindre la bouche d'égout, Jérémie composa le numéro de Yumi sur son téléphone. Sentant son mobile vibrer, elle regarda qui l'appelait avant de décrocher. Jérémie ? Ça devait être important !
- Ouais Jérémie ?
- Yumi, XANA a lancé une attaque, tu nous rejoins à l'usine ?
- Ok j'arrive.
Un peu plus tard sur Lyoko, la bataille faisait rage pour atteindre la tour. XANA était sorti en force, son général William à la tête de ses armées. L'attaque sur Terre demeurait encore inconnue mais peut-être que c'était juste une diversion pour engager un combat frontal avec les Lyoko-guerriers et s'approprier Aelita. Le virus aurait-il décidé de faire dans le bourinisme aujourd'hui ? Telle une gymnaste Yumi sautait, faisait la roue ou pirouettait à droite et à gauche, esquivant les tirs ennemis tout en faisant jouer ses éventails. Finalement ça lui allait bien tout ces monstres à abattre, ça ne demandait pas beaucoup de réflexion et ça lui faisait oublier tout le reste. C'était d'ailleurs la seule qui trouvait la situation plaisante. Les autres commençaient par contre à se poser des questions lorsque Yumi s'enquilla sa cinquième Tarentule d'affilée. Soudain cette dernière aperçut William du coin de l'oeil. Ulrich allait se charger de lui quand la japonaise le devança en demandant à ce qu'ils couvrent ses arrières. Une occasion d'aller flanquer une raclée à son pot de colle favori lui sembla être une distraction de choix. Ouvrant ses deux éventails elle ne laissa que celui de droite en direction de la tête. Sans surprise William réussit à parer le coup en levant son Zanbâto, c'était ce qu'espérait Yumi. Toujours dans sa course pour se rapprocher elle lança son autre éventail en direction des jambes cette fois, de sorte que le xana-guerrier n'ait pas le temps de mouvoir son imposante épée. L'arme cisailla le genoux droit droit de William et il dû le poser à terre. Il fut à la hauteur parfaite pour que la japonaise lui décoche un méchant coup de pied circulaire en pleine tête qui envoya le jeune homme virtuel valser à plusieurs mètres. Odd s'exclama sur le fait que ça devait faire mal tandis que Yumi semblait satisfaite d'elle-même. En fait elle ressentait une sorte de soulagement mental à taper sur XANA ou William. Elle n'expliquait pas trop ce phénomène mais ça lui allait bien comme ça pour le moment. Quoi qu'il en soit, la troupe du virus commençait à se trouver considérablement affaiblie maintenant et Aelita allait pouvoir bientôt passer. Esquivant à droite et à gauche les coups d'épées rageur de son adversaire, Yumi ne contre-attaquait pas pour le moment, préférant se délecter de la face haineuse de William à chaque fois qu'il ratait son coup. Cependant cette tactique ne plaisait pas beaucoup au reste du groupe, surtout Ulirch. Sentant que son adversaire commençait à le sous-estimer, le xana-guerrier eut l'idée de mettre cela à profit. Il fit exprès de faire passer son épée bien au-dessus de la tête de la japonaise puis continua à tourner sur lui-même. Le coup suivant allait sans doute être un coup circulaire au niveau de la taille suivant son mouvement de rotation. Comme prévu la lyoko-guerrière adhéra à cette enchaînement des choses et ne se méfia pas plus que ça. Lorsqu'il tourna le dos à Yumi, William stoppa sa course et banda ses muscles pour faire passer son épée sous son aisselle, pointe vers l'avant. Complètement prise au dépourvue, la jeune fille pris la lame en plein dans le bas-ventre et fut dévirtualisée. De retour sur Terre elle blâma sa stupidité. Content de lui, William défia Ulrich du regard sans voir qu'Aelita venait de pénétrer dans la tour. Peu après le halo vira du rouge au blanc. Encore une fois le virus venait de perdre. De dépit William frappa le sol de l'épée et activa son super-smoke pour retourner dans les limbes de la Mer Numérique. Une fois tout le monde rapatriée, Jérémie fit le point sur l'attaque d'aujourd'hui :

- Bon ben vu que je n'ai rien trouvé concernant l'attaque d'aujourd'hui sur Terre, je propose de nous abstenir de Retour vers le passé. Pour une fois XANA ne pourra pas se renforcer via ce biais.

Tout le monde approuva cette décision et il fut temps de se remettre en route pour retourner au collège, c'était bientôt l'heure d'aller manger. Le retour à la réalité avait replongé Yumi dans ses problèmes sans compter qu'il allait encore falloir expliquer l'absence de ce matin. Elle ne desserra pas les dents durant le voyage de retour pas plus qu'à la cantine sauf pour enfourner son repas dans sa bouche. Après la collation elle se demanda où est-ce qu'elle allait pouvoir s'isoler quand une douleur lui retourna les boyaux. Ça serait donc finalement aux toilettes qu'elle allait passer la fin de la pause repas, un endroit comme un autre pour rester seule. Sauf qu'elle se serait bien passé de cette affreuse douleur abdominale qui la pliait littéralement en deux. Malgré ses efforts rien ne voulait sortir...

- Hé ben alors quoi !
Elle ne comprenait pas pourquoi son corps n'arrivait pas expulser ce qui la faisait tellement souffrir. La diarrhée elle l'avait déjà eu, comme tout le monde. Ça n'était pas un moment agréable mais une fois vidé tout allait mieux. Soudain elle entendit le clapotis de gouttes tombant dans la cuvette, c'était plutôt étrange vu qu'il ne lui semblait pas qu'elle avait relâchée sa vessie. La douleur s'étant un peu estompée elle se releva et écarta les cuisses pour jeter un coup d'oeil. L'eau de la cuvette s'était teintée de rouge. Du sang, elle perdait du sang !
Les deux minutes qui suivirent furent une crise de panique pure chez la jeune fille. Elle voulait se lever et appeler à l'aide mais la douleur et la peur d'un « accident » la clouait sur le trône. Sa raison reprenant enfin le dessus elle commença à analyser point par point le pourquoi du comment. Comment cela se faisait-il qu'elle saignait, est-ce que c'est ça qui avait causé sa douleur au bas-ventre. Le bas-ventre... son esprit recoupa cet éléments avec ses souvenirs récents et elle repensa à Lyoko, c'était ici que William l'avait atteinte ! Et si c'était ça l'attaque de XANA faire en sorte que les coups reçus dans le monde virtuel se répercutaient dans le monde réel !? Mais alors elle faisait peut-être une hémorragie interne sans même le savoir ! La cloche sonna, indiquant la fin de la pause de midi mais il était hors de question qu'elle quitte son siège pour le moment. Il fallait qu'elle appelle quelqu'un pour l'aider mais qui ? Aelita, Ulrich, Jérémie ou encore Sissi ? Mais pourquoi Sissi !? Qu'est-ce qui avait pu pousser son esprit à penser à cette chipie alors que ça aurait dû elle dernière personne à qui penser ! Elle se demanda alors si l'attaque n'avait pas aussi des répercussions mentales... Tout allait de mal en pis et elle se prit la tête entre les mains tentant de remettre de l'ordre dans sa tête entre deux vagues de douleurs. Brisant le silence de la pièce, Yumi entendit des bruits de pas qui se dirigèrent vers sa porte. L'individu toqua avant de déclamer :

- Faut se remuer là-dedans, sinon tu vas être salement en retard pour les cours !

C'était Maxime, ça aurait pu être pire se dit la japonaise.

- Euh ouais, répondit-elle.
De l'autre côté de la porte le surveillant leva un sourcil en reconnaissant la voix.
- Ishiyama c'est toi ? Il paraît que t'es plus en cours depuis la pause du matin, est-ce que ... tu es là depuis tout ce temps, t'es malade ?
Voilà une question des plus épineuse à laquelle Yumi ne parvenait pas à trouver de réponse satisfaisante dans sa tête et bredouilla quelques mots :
- Euh oui enfin pas tout à fait, c'est à dire que...

Les explications évasives de la jeune fille ne convainquait pas du tout le surveillant. Il s'accorda un instant de réflexion avant de demander, à voix basse :

- Yumi, est-ce que tu as tes règles ?
Une dynamite explosa dans le cerveau de Yumi, faisant place nette dans toutes ses pensées. Les règles, la menstruation, une explication tout à fait valable répondant à tout ce qu'elle avait enduré depuis ce midi, voire depuis quelques jours, et ce sans aucune intervention de XANA. Même si par mesure de précaution il ne valait mieux rien écarter mais pour le Maxime ce serait cette version qu'elle retiendrait, et en elle-même c'était à celle-là qu'elle voulait croire.

La japonaise émit un son bref et unique en guise de oui.
- Est-ce que c'est tes premières ?
A nouveau un oui monocorde émana de derrière la porte.

- Okay alors surtout il faut pas s'angoisser n'est-ce pas, depuis la nuit des temps, partout dans le monde ça arrive aux femmes en âge d'avoir des enfants, dit-il d'une voix posée et rassurante, néanmoins je pense que ce serait mieux si on allait à l'infirmerie, t'en penses quoi ?

- C'est que... j'ai peur que ça... saigne de nouveau, répondit Yumi, très embarrassée devoir déballer tout ça à un garçon.

- Je vois, dans ce cas tu n'as qu'à utiliser du papier toilette si tu ne veux pas tâcher ta culotte, une fois là-bas tu seras en sécurité.

Peu après la porte finit par s'ouvrir timidement tandis que la chasse d'eau se remplissait. Yumi faisait pâle figure, la main sur son bas-ventre toujours douloureux, faisant quelques pas titubant pour sortir du cabinet. Compréhensif, Maxime offrit un bras chaleureux et protecteur à poser sur son dos qu'elle accepta sans rechigner. Au passage, il attrapa le sac que la jeune fille oubliait dans son aventure puis ils se mirent en route vers l'infirmerie. Toute cette route lui sembla interminable mais les couloirs étaient au moins désert, normal c'était l'heure des cours. Au moins personne ne la verrait dans une situation aussi embarrassante. Enfin ils arrivèrent au cabinet de Perraudin. Yumi entra, muette, ce fut Maxime qui expliqua sans trop de fioriture ce qui amenait la japonaise ici puis l'infirmière scolaire la prit en charge tandis que le pion s'en retourna pour remplir les quelques paperasses qui lui incombait sur cet évènement.

Après les choses qui durent être faites, Yumi s'accorda un repos bien mérité dans le lit de l'infirmerie. Officiellement il avait été décidé d'un commun accord avec Yolande qu'elle récupérait d'une mauvaise diarrhée au cas où des fouineurs et surtout des fouineuses viendraient poser des questions. Elle dormit donc paisiblement, rassurée et en sécurité.

Vers 17h quelqu'un toqua à la porte de l'infirmerie ce qui réveilla Yumi. C'était Maxime qui venait s'enquérir des dernières nouvelles :
- Alors la grande malade, plus en forme que ce midi ?
- Ouep, j'ai plus mal maintenant, fit Yumi en se relevant sur son lit et en s'étirant.
- Merci aux anti-douleurs, précisa Yolande.
- Tient à propos Yolande, j'ai des papiers qu'il faut que tu signes pour l'admission de Yumi.
- Ok, fais voir... mais dis donc c'est pas à 10:00 qu'elle est entrée ?
- Bah allez pour deux heures de plus ça ne change rien, fit Maxime en approchant son visage de l'infirmière tout en jetant un regard charmeur.
C'est vrai qu'il était mignon comme ça, Yumi en rougit presque.
- C'est bon ça va, fit la blonde en repoussant gentiment le surveillant.
- Merci ma jolie, bon ben ça va être l'heure de rentrer dis moi, fit-il en regardant la japonaise.
Après avoir remplis et rendus les documents à Maxime, l'infirmière apostropha Yumi qui rangeait ses affaires pour lui donner un paquet de serviettes hygiéniques afin qu'elle ne soit pas dans l'embarras pour les jours à venir. Sur ce elle remercia Yolande pour tout et s'en fut, Maxime sur ses talons. Sur le chemin vers la grille, elle remercia également comme il se devait celui qui c'était montré si gentil, discret et compréhensif à son égard. Néanmoins une question la turlupinait :
- Comment vous avez su que... que c'était les règles ?
- Haha en général quand une fille reste sur le trône plus longtemps que la normale et qu'elle te dit qu'elle n'est pas malade, la première chose qui vient à l'esprit c'est qu'elle est enceinte. Mais à la réflexion je me suis dis que tu étais plus sérieuse que ça, du coup j'ai pensé à cette autre possibilité.
- Ben dis donc, vous en savez des choses.
- Tu sais de mon temps, j'étais réputé dans ce bahut pour être sorti avec toutes les filles du collège et du lycée. Du coup les filles ça me connaît, crois moi, fit-il en glissant un clin d'oei.
- Hé ben c'est Odd qui va être jaloux, lui il n'a que les filles de troisième à son actif, plaisanta Yumi.
Maxime rigola de bon coeur puis il reprit.
- Yumi y'a une dernière chose que je voulais te dire, il faut que tu parles à ta mère de tout ce qui c'est passé. Je sais que c'est pas forcement de parler de ces choses là avec ses parents mais tu devrais pas garder tout ça pour toi.
La japonaise hocha la tête avec un sourire puis passa les grilles du collège pour rentrer chez elle. Une fois revenu elle appliqua le conseil et prit sa mère entre quatre yeux pour lui expliquer la situation.
Le lendemain Yumi se réveilla au son de son réveil. Elle se dirigea vers la salle de bain et commença à se brosser les dents. Quand ces yeux sortirent enfin du brouillard elle put constater que ses boutons étaient passés de trois à cinq, les vachards. En plus des serviettes, il fallait impérativement que sa mère lui achète du produit contre les problèmes de peau ! C'est alors qu'elle remarqua combien son esprit était beaucoup plus détendu par rapport aux autres jours, les problèmes semblaient loin et ne lui pesaient plus comme avant. Le sourire était revenu sur sa frimousse. Les jours entourant la menstruation sont en général difficilement vécu par la femme car en plus des douleurs, nombre d'hormones sexuelles sont lâchées dans le corps produisant des effets sur le comportement et le caractère quand on y est pas habitué. Elle dévala les escaliers pour prendre sa collation bientôt rejointe par son petit frère.
- Ouah ça devient une vraie colonie, rigola ce dernier.
- Hiroki, se fâcha sa mère !

- T'as raison, vient un peu par ici que je te fasse un bisou histoire que t'en ai toi aussi et qu'tu puisses plus te montrer devant Milly, piqua Yumi tout en poursuivant son frangin.
- Haaaaaa non pas ça, fit-il en tentant de sauver sa peau, littéralement.

Madame Ishiyama rigola alors à son tour, contente de voir que sa fille avait retrouvé sa bonne humeur.

C'était bientôt l'heure d'aller au collège pour Yumi. D'abord elle se dirigerait directement à la machine où il devrait se trouver ses amis, ils feraient sûrement une drôle de tête en la voyant reparaître spontanément mais tant pis. Après il faudrait qu'elle chope Aelita en privé pour lui raconter ses aventures d'hier. Aventures dont elle se serait bien passé mais bon...

***

Maxime regarda la japonaise prendre le chemin du retour un moment puis décida d'aller inspecter les étages histoire de mettre un peu d'ordre dans les tracas du quotidien des internes. Après le repas du soir il retourna au bureau des CPE pour y finir de remplir les divers papiers que demandait l'administration. Trop de paperasses et pas assez payé pensa-t-il de son poste. Bien plus tard, il mit la note finale à tout ça et regarda au plafond, il pensait à Yumi, avait-elle parlé avec sa mère, il espérait que oui. Il jeta un oeil à la pendule dans le bureau, il était bientôt dix heures du soir. Ce soir pas d'inspection surprise dans les chambres, il avait demandé à Jim, ce dernier devait dormir d'ailleurs à l'heure qu'il est. Il lui sembla opportun alors d'aller à son rendez-vous nocturne. Il mit son manteau et se dirigea vers la sortie. Arrivé dans la cour il fit attention à ce que personne ne le remarque et alla au pas de course jusqu'au sous-bois environnant le collège puis se dirigea jusqu'à la grille d'entrée, fermée en cette heure tardive, mais comme il avait les clés ça n'était pas vraiment un problème. Le meilleur moyen pour faire le mur c'est encore d'être le surveillant pensa-t-il. Il fit quelques mètres puis tourna au coin de la rue, empruntant une ruelle longeant l'enceinte du collège. Il s'arrêta devant d'une fourgonnette stationnée là et frappa un code sur la portière arrière. Aussitôt un asiatique vint lui ouvrir et l'aida à monter à bord avant de refermer la porte. Pizza, bobines, écrans, casque et micros, une vrai station d'écoutes on se serait cru dans un film d'espionnage. Mais peut-être que l'on était pas si loin que ça de la réalité... A l'intérieur, un autre agent faisait quelques manips, probablement pour préparer la réunion qui allait se tenir.

- Alors, on a pu avoir des données intéressantes cette fois-ci, commença Maxime ?
- Comme prévu, notre robot-espion est passé inaperçu sur les écrans vidéos de Jérémie aussi nous avons pu nous approcher suffisamment pour entendre les conversations, lui répondit l'asiatique.
- Formidable, montres-moi ça Kim-Jhil.
L'interlocuteur du pion fit alors un signe à l'autre présent et ce dernier lança la vidéo du combat contre XANA ce matin. L'image n'était pas de très bonne qualité, visiblement le robot était parvenu à s'infiltrer jusque dans le labo et à se cacher parmi les monceaux de câbles parcourant la pièce, par contre l'audio était de meilleure facture. Tel un feuilleton radio, ils purent suivre la phase de virtualisation, repérage de la tour, programmation des véhicules, détection de monstres, combat, apparition d'un certain « William », dévirtualisation de Yumi, désactivation d'une « tour », puis retour sur Terre des trois autres et enfin debrieffing de Jérémie.
- « Retour vers le passé », fit Maxime, on nage en pleine science-fiction ! Remarque ça ne devrait pas m'étonner outre mesure.
- Au moins on sait maintenant pourquoi la surveillance entamée depuis des mois n'avait pas encore débouché sur du concret, observa Kim-Jhil.
- En effet, approuva le pion, aussi je propose d'envoyer immédiatement un rapport préliminaire au directeur avant que tout ne soit à nouveau « effacé ».
- C'est déjà fait, il a indiqué qu'il organiserait bientôt une nouvelle réunion avec les huiles au vu de ces nouveaux éléments. N'empêches, depuis trente ans que je suis dans les renseignements, j'ai jamais vu de technique de lavage de cerveau aussi efficace.
- C'est le moins qu'on puisse dire, sourit Maxime, bon je dois retourner au collège avant que ça paraisse louche, fait moi parvenir une copie plus détaillé du rapport quand tu l'auras finit.
- Ok pas de problèmes.
- Allez adios ma copine !
- C'est ça ouais, salut.
Refermant la porte du fourgon derrière lui, le surveillant repris sa route en sens inverse, remuant déjà les clés de la grille dans sa poche. Il remuait également ses idées dans sa tête, se demandant comment tout ça allait finir. La réunion des huiles allait sûrement statuer qu'il faudrait encore d'autres informations avant de pouvoir statuer correctement. Il fallait attendre aussi le rapport détaillé sur le passif ses cinq adolescents et leurs familles qui était déjà commandé depuis un moment. Mais après ça, qu'est-ce que les autorités de la DST allaient décidés pour tout ce petit monde ? Il marqua un arrêt avant de reprendre sa marche, pensif.

 
 

Commentaires
 
Note :
1
Commentaire de yumi95 - Posté le 28-06-2008 à 17:07

j'ai trouver cette histoire trop nul parce-que toutes les fille on leur règles un jour ou l'autre (fire)(spin)

Note :
20
Commentaire de yumi - Posté le 09-06-2008 à 11:46

jaime cent ulrich me fai des bisous je pense a toi ulrich je t'aime come sa (love)

Note :
18
Commentaire de Fisher_2007 - Posté le 26-03-2008 à 10:51

Je suis, maintenant, impatient de lire la suite qui m'attend sur la page précédente ;)

Note :
1
Commentaire de yumi et compagnie - Posté le 02-03-2008 à 18:31

Jé pa tro tro èmé mé bon

Note :
1
Commentaire de anonime - Posté le 18-12-2007 à 16:34

(grr) (grr) (grr) (pow) :-( (grr) (fire)

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